mercredi 10 août 2011

Etape 11 : Aniane > Sète

(- hummmmm wouahhhhh, salut Arnaud, comment j'ai bien dormi !!!! Toi aussi j'espère ?? )

Ça y est, c'est la dernière étape de notre Grande Traversée du Massif Central avec en point de mire l'arrivée à Sète et la Mer Méditerranée. Pour cette dernière étape, nous avons décidé au préalable de ne pas passer par Montpellier, comme l'indique le topoguide Chamina. Nous avons lu à plusieurs reprises sur différents sites et blogs que la traversée de Montpellier à VTT est inintéressante et  qui plus est dangereuse, nous avons donc prévu un contournement de la ville par l'Ouest pour faire un retour en douceur à la civilisation. (- On a bien fait sur ce coup là !)

Les derniers coups de pédales en compagnie de Seb.
Nous quittons donc l'hôtel après un copieux petit déjeuner (- C'est rien de le dire, on a encore bâfrés comme des sagouins ce coup là...) et prenons le GR653 en direction de la Boissière, puis rejoignons le village de Montarnaud par la route. C'est là que nous quitte Sébastien, il préfère rouler la version officielle avec la traversée de Montpellier, car il a réservé son billet de train. (- Adieu, Séb, et bonne continuation !) (- Ciao Seb, porte toi fort et je te dis à une prochaine, peut être dans ma belle Vallée de Chevreuse, qui sait...)
Un sentier roulant au milieu des vergers nous permet d'atteindre Murviel les Montpellier, puis Pignan et Fabrègues.

Le passage sous l'A9
De là, nous prenons un peu de hauteur pour franchir la dernière bosse, après avoir traversé l'A9 (- Par en dessous. ^^). En haut de Pioch Champ, on a une très jolie vue et sur Montpellier, et sur le front de Mer. Une descente de piste DFCI (- Encore une fois les freins n'ont pas été très sollicités. ^^) nous fait passer vers la Carrière de la Madeleine, nous traversons la D612 et un sentier encaillassé mais roulant nous fait approcher des salines de Villeneuve Lès Maguelone.

Nous approchons enfin des étangs en bord de mer (- Ça sent les embruns, on tient le bon bout !). A Maguelone nous tournerons à droite pour rouler sur le canal du Rhône à Sète (- Nous sommes à moins de 20 kilomètres de l'arrivée de notre aventure, quelque part, une petite voix me dis que c'est triste quand même... ^^), pendant une quinzaine de km, un peu lassant à la longue. Puis nous arrivons dans la civilisation, la traversée de Sète n'est pas le meilleur moment de la traversée, avec la foule de touristes (- C'en est presque stressant !) (- Mouai c'est clair, à part la photo devant le panneau Sète, cette dernière portion n'a rien de géniale.), puis nous arrivons sur le front de mer et arrivons enfin sur la plage de la Crique de l'Anau, au milieu de nombreux touristes surpris de nous voir débarquer là en VTT avec les tenues, les portes bagages et les gros sacs. (- C'est vrai qu'on a l'air de deux beaux cons, mais on s'en fout. ^^) (- Ça pour passer pour des couillons, je dois dire que nous nous sommes surpassés tout au long de ces onze jours .;o) )

Notre périple prend fin, les vaguelettes viennent mourir à nos pieds, on s'assied dans le sable :  
LA GTMC, ON L'A FAITE !!!



On appelle nos proches, on profite de ces instants, la pression redescend, que c'est bon !!!
Reste plus qu'à aller à la gare SNCF pour tâcher de trouver un train pour rentrer au plus tôt. Manque de pot, le dernier de la journée a une correspondance qui n'accepte pas les vélos !!! Le prochain train est pour le lendemain, départ 6h00 du matin !!! (- Noonn !!!) Bien sûr toutes les chambres d’hôtel du coin sont blindées à cette période de l'année, va falloir se la jouer squatteur de gare.... (- Héhé, ca va me rappeler mes jeunes années de randonneur. ^^) On passe la fin d'après midi a boire des canons et des cocas en terrasse du bistrot de la gare et on profite de leurs toilettes pour se doucher dans les lavabos... c'est toujours mieux que rien, ça fait du bien de quitter les cuissards. Le soir nous mangeons dans une petite pizzeria sans grande prétention mais dont la qualité nous surprend.

De retour à la gare, nous voyons les derniers trains quitter les quais, on est plus que tous les deux assis sur un banc, avec le chef de gare et l'agent de sécu. Yann essaie bien de lui faire du charme, mais elle nous vire gentiment avec son chien et ferme le rideau métallique de la gare derrière nous... (- Pourtant, j'étais vraiment prêt à me sacrifier pour passer une nuit au chaud... ^^ ^^)

On squattera toute la nuit un abri bus, heureusement qu'il faisait bon. Le lendemain matin, c'est avec une joie énorme que l'on monte dans notre train, direction Riom 8H00 plus tard, pour le terminus de l'aventure... (- J'avoue ne pas avoir vu grand chose du voyage de retour dans le train, tan j'ai dormi... ^^)



71 Kilomètres de roulage pour cette toute dernière journée.
  • Denivelé positif cumulé : 472 m
  • Denivelé négatif cumulé : 525 m
  • Altitude maxi : 262 m
  • Altitude mini : 0 m
  • Altitude moyenne : 74 m

mardi 9 août 2011

Etape 10 : Le Caylar > Aniane

Là on sent qu'on arrive dans le Sud.
Nous repartons du Caylar après une bonne nuit de repos et le café offert par deux adeptes du bouddhisme (- Avec le jus de fruit et les pains au chocolat achetés la veille, c'était un petit déjeuner de roi.), en villégiature au gîte. Nous traversons le village à nouveau pour rattraper la trace prévue au niveau du Cros. Le vent ne souffle quasiment plus, la météo promet le beau temps jusqu'à la fin de notre traversée (- Cool pour le moral.) (- Tu m'étonnes que c'est cool, on va pouvoir rouler totalement détendus pour la fin de notre aventure.). Au Cros, nous prenons un chemin qui nous amène au village de Saint Michel, puis le sentier est roulant jusqu'à La Vernède. Vient ensuite le village de Saint Pierre de la Fage, où nous mangeons une barre avant de nous farcir la montée jusqu'au Col du Vent, qui se passera plutôt bien.

Le sommet du Mont Saint Baudille, la mer au fond...
Deuxième bosse du jour et pas des moindres, le Mont Saint Baudille. Le topo guide indique l'ascension par le GR, mais le final se fait en poussant dans la caillasse, aucun intérêt donc, nous le monterons par la route (- Et c'est déjà un sacré morceau...). L'arrivée au sommet nous gratifie d'une vue superbe sur la Plaine de l'Hérault et pour la première fois depuis notre départ de la vue de la Grande Bleue à l'horizon (- Yyeeesss! Enfin! ) (- ohhh mon dieu, j'ai tout fait sur le vélo, incroyable !!! Diantre qu'il est dur ce mont... Mais quelle fierté de l'avoir vaincu.). On aperçoit aussi un morceau du Lac du Salagou et la Montagne de Liausson. On immortalise l'instant sur l'APN et nous attaquons la descente sur la large piste forestière. On lâche un peu les freins ça fait du bien de prendre de la vitesse après les grimpettes passées.

Entre poussage et portage.
Nous poursuivons le parcours sur une piste forestière de la forêt de Saint Guilhem le Désert, puis un tronçon plein de caillasses que nous franchirons à pied sous le soleil du sud qui nous cuit la peau (- Devinez quoi ?? Moi je me suis graisser la couenne bien comme il faut... ), nous fait arriver au pied de la dernière grosse bosse de la traversée : le Max Nègre. La montée s'effectue sur une piste DFCI en béton, à fort pourcentage (+15% par endroit), mais une fois au sommet, on domine d'autant plus la Plaine de l'Hérault. Ouf, nous sommes en haut et nous attaquons la descente à fond (- Et pas qu'un peu... ;o) ), ça sent les plaquettes de frein, on entend les premières cigales, les premiers oliviers sont là, la fin du périple est proche! (- On commence à réaliser que la fin est pour bientôt.) (- Oui ça y est, ça sent la fin de cette aventure... dans un jour et demi ce fantastique périple sera fini.)

Le pont du Diable
Nous mangerons quelques sandwichs à 15h dans un snack à Saint Jean de Fos. Sébastien, notre comparse nous appelle pour nous dire qu'il reste de la place dans son hôtel à Aniane. On lui demande de nous réserver une chambre double. (- C'est la fête !) (- Tu m'étonnes que c'est la fête, on va pouvoir se refaire la cerise bien comme il faut pour attaquer la dernière étape. ;o) ) Nous repartons donc vers Aniane, nous franchissons l'Hérault sur le fameux Pont du Diable et finissons d'arriver à l'hôtel en roulant à la cool car ce soir, pas de soucis pour trouver le logement et le manger :o), Une bonne douche bien méritée, après une chaude et dure journée et 58km dans les pattes !

On se fera une petite soirée bien sympa, vautrés dans un canapé au bar de l'hôtel en faisant péter les tournées de demi-fraise... Au bout de trois on a quand même réussi à faire tomber celle du patron ! (-Il a fallu quand même bien insister !!!) (- Et comment !!! J'ai même cru qu'il faudrait passer aux menaces... ;o) ) Nous avons finis la soirée par un petit diner de poisson bien sympa, rien d'extraordinaire mais bien sympa puis direction nos chambres pour une nuit confortable et réparatrice.

59 kilomètres de fait pour cette étape.

  • Dénivelé positif cumulé : 870 m
  • Dénivelé négatif cumulé : 1550 m
  • Altitude maxi : 847 m
  • Altitude mini : 47 m
  • Altitude moyenne : 566 m

lundi 8 août 2011

Etape 09 : Dourbies > Le Caylar

 - B'Jour les filles, ça va ? Bien dormi ? J'espère pour vous, mieux que moi... Lit de m...e !!! J'ai le dos ruiné, il va me falloir un bon moment pour mettre ça en ordre de marche... :o(



La nuit fut bonne, sauf pour Yann dont le lit était plutôt une planche à pain. Un bon petit déjeuner avalé, un peu de conversation à propos de la météo avec deux adorables petites mamies en vacances au gîte et nous remontons sur les vélos sous un ciel chargé, avec de gros nuages noirs et beaucoup de mistral. Il devrait normalement faire beau aujourd'hui. On l'espère fortement histoire de changer du temps d'hier.

Nous remontons la Dourbie, puis une route à droite nous fera rapidement prendre de la hauteur pour nous emmener sur une piste forestière au milieu de arbres où nous sommes plus à l'abri du vent qui souffle plutôt fort. Quelques coups de pédale plus loin, nous atteignons enfin le sommet du Mont Guiral à 1300m (- Une des dernières grosses ascensions du périple). Nous mettons les coupe vents avant d'attaquer la descente qui nous amène jusqu'au Col de la Combe. C'est ici que Sébastien nous quitte, il a réservé un gîte à la Vacquerie et ne veut pas arriver trop tard, surtout que la fatigue accumulée commence à se faire sentir.

Nous descendons donc ventre à terre (- C'te descente d'anthologie !!! ^^ Les freins ont fumés c'est moi qui vous le dit... ^^) jusqu'au village d'Alzon et son viaduc. Nous achetons de quoi manger et boire à l'épicerie du village et nous mangeons au soleil sur la jolie petite place du village (- On n'est pas heureux là?? J'aurais bien fait une petite sieste sur mon banc, mais bon je risquais de ne pas vouloir remonter sur le vélo!) Bien sûr il faut maintenant avaler la looooongue montée sur la route jusqu'au Col de la Barrière, avant d'arriver à Sauclières puis sur le plateau du Larzac, où souffle un vent de folie. Heureusement pour nous, il sera dans notre dos ou 3/4 arrière.

Maintenant on est vraiment dans le Sud, les paysages arides et désertiques du Larzac sont devant nous. Nous arrivons finalement au village de La Couvertoirade, cité des Templiers. Nous avalons une barre et buvons la canette de coca qu'il nous reste du midi et nous quittons le GR71d pour rouler au milieu des prés à brebis, jusqu'au village du Cros. Rien pour se loger ici, nous décidons de faire un petit détour au Caylar, 4 km à l'écart du tracé, pour trouver de quoi passer la nuit. (- Ça fait du bien au moral de traverser des petits villages connus du sud, ça nous fait prendre conscience de tout le chemin déjà parcouru!)

Arrivés sur la place du village et son arbre sculpté, nous sommes accostés par Hubert, fan de vélo qui nous tape la discute (- Et essaye de nous attirer dans son jardin pour la nuit... ^^ Proposition qui nous laissera de marbre.) et finit par nous indiquer un gîte dans le village. Nous trouvons quelques centaines de mètres plus loin le Co'Gîte de Céline et Xavier, moniteur fédéral de VTT. Leur gîte est super accueillant, nous mangeons un morceau au restaurant du village et passons une nuit reposante dans le gîte.

L'arbre sculpté du Caylar.


Une étape de 62km aujourd'hui, la fin est vraiment très proche...
  • Denivelé positif cumulé : 1148 m
  • Denivelé négatif cumulé : 1325 m
  • Altitude maxi : 1314 m
  • Altitude mini : 598 m
  • Altitude moyenne : 888 m

dimanche 7 août 2011

Etape 08 : L'Hom > Dourbies

- Bien dormis les gars ? Valait mieux car ce matin on se tape le Mont Aigoual!

- Oui super bien dormi, je sens que j'ai de bonnes jambes ce matin, la petite manipulation que tu m'as fait hier soir pour chasser les lactiques à été super efficace... ^^ Et puis le confort de ce gîte perdu au milieu de nul part à été très réparateur.

Au départ de l'Hom, ça commence bien... ^^
La météo est capricieuse dans le coin, comme deux cent jours par an là-haut, c'est pas très rassurant de ne pas voir le sommet, caché dans les nuages. Nous repartons du gîte après un bon petit déjeuner (- Il était bien ce gîte de l'Hom... Et le couple qui est arrivé en pleine nuit devait être bien dégouté quand on s'est réveillés à 7h. ^^). Nous franchissons les Cols de Fourques et de Perjuret, puis nous arrivons à Cabrillac. L'air est humide, comme les herbes et les branches qui nous mouillent au passage.

C'est FAIT !!! ^^
Nous roulons à présent, ou plutôt poussons le vélo au début du GR66 du Tour de l'Aigoual, avant d'arriver sur une piste. Nous jardinons un moment sur une portion de GR plutôt difficile, en fait nous étions en contrebas de la belle piste qui monte jusqu'au sommet. Un peu de portage pour reprendre le bon chemin (- Ahhhh oui, un beau portage, une belle démonstration de montagnard que Arnaud nous a fait là... ^^) et l'on attaque la montée de l'Aigoual. La piste monte de façon régulière, les nuages sont chassés par le vent, mais le temps reste incertain. nous finissons par atteindre le sommet du Mont Aigoual (1520m) et sa station météo après quelques efforts (- Finalement, il se monte plutôt facilement ce mont) (- Dans la mesure ou "pour une fois" c'est moi qui ai imprimé le train une majeure partie de la montée, je ne peux vraiment pas dire le contraire... ^^). A peine à l'abri dans le restaurant panoramique  du sommet qu'une grosse pluie se met à tomber. Pas grave, on va manger pendant ce temps, omelettes et cocas, ça nous réchauffe et nous requinque. Yann a froid (- Je suis transi, il fait 6°C, il pleuviote, il y a du vent et je crois que je subi beaucoup le contre-coup d'avoir vu sur le bord de la route un cycliste décédé d'une crise cardiaque à un tout petit kilomètre du sommet... Un moment assez difficile à vivre !), il change de tenue dans les toilettes du resto et l'on repart entre deux averses pour rejoindre le Col de Prat Peyrol. Il tombe quelques gouttes, il ne fait pas chaud là haut, heureusement nous attaquons la descente par le GR6, trialisant à cet endroit et plutôt délicat car les racines et les pierres sont mouillées. Attention de ne pas tomber !!!

Ça commence à faire homme des bois là. ^^
Nous rejoignons la Croix de Fer puis continuons de descendre dans les bois humides de Favilhon. et l'on retrouve finalement un peu de route en fond de vallée où il fait meilleur, un rayon de soleil nous réchauffe et nous fera du bien. Il reste tout de même une belle grimpette à avaler, heureusement par la route pour atteindre Comeiras (- Petite défaillance pour moi lors de cette dernière ascension, je n'ai plus de jus, je décide de dire à mes camarades de partir devant sans se soucier de m'attendre, je dois rouler comme je peux et me refaire la cerise pour rallier l'arrivée... Je ne suis pas inquiet car je suis suffisamment bon rouleur et descendeur pour savoir que je finirai par les rejoindre, ce qui sera bien le cas quelques kilomètres après le sommet de la bosse). De là, nous prenons un superbe sentier d'abord à flanc de falaise, puis dans les bois, avant de rejoindre la route qui nous guide à Dourbies, où nous trouverons encore une fois un gîte sympathique pour la nuit. La bière de fin de journée a été bien appréciée, ce ne fut pas le cas de la literie de Yann ^^. (- Je dois dire que, après une journée plutôt difficile, je me serai bien passé d'un lit aussi pourri mais bon les deux tournées de demis-fraises, le succulent repas du soir et le copieux petit déj rattrapent bien ça. ^^)

Un peu de nettoyage après cette journée plus qu'humide...


61 kilomètres de roulage aujourd'hui encore.
  • Denivelé positif cumulé : 1322 m
  • Denivelé négatif cumulé : 1501 m
  • Altitude maxi : 1570 m
  • Altitude mini : 719 m
  • Altitude moyenne : 1130 m

samedi 6 août 2011

Etape 07 : Florac > L'Hom

Notre bazar dans le gîte, pour changer... ^^
- Hummmmm, décidément je déteste les réveils... Encore une bonne nuit bien réparatrice malgré le levé matinal, vraiment bien ce petit gîte municipal. Salut Arnaud, ça va ce matin ? bien dormi ? Bon aller faut ranger notre bordel et refaire les paquetages avant d'aller petit-déjeuner.

- Oui, j'ai super bien dormi, je dors toujours bien avec mes boules Quiès ^^.

La nuit fut réparatrice, nous remplissons nos sacs et allons prendre le petit déjeuner au bistrot de la place du village, deux double-cafés plus viennoiseries de la boulangerie d'en face. Sébastien nous rejoint et nous repartons aux alentours de 8h30 sur les vélos.


Le début de l'étape est plutôt roulant, nous longeons le Tarn sur sa rive gauche sur un sentier parfois étroit, avec quelques passages trialisants, des petites bosses qui sans que cela ne paraissent, fatiguent les jambes. Il va encore faire beau aujourd'hui, c'est une bonne nouvelle. Nous traversons les villages d'Ispagnac, puis Quézac, plus connu pour son eau minérale. La partie finale avant Sainte-Enimie est plutôt hardcore, avec du portage obligatoire sur 50 bons mètres en bord de Tarn. On retrouve à cet endroit un jeune couple, l'homme tire une extra wheel surchargée avec une glacière dessus (- Un coup de main peut être?), il ne refuse pas il sera bien content qu'on l'aide pour franchir ce panier de crabes. Nous arrivons finalement à Sainte-Enimie, où nous ferons halte dans un troquet pour manger quelques plats directement sortis du congélateur ^^ (- C'est quoi ces lasagnes de m**** ! J'comprends pourquoi on est tous seuls dans la salle !), heureusement qu'on a bu une bonne bière pour rattraper le coup (- Et voilà, dur retour à la civilisation... on se retrouve dans un lieu un peu touristique et les restaurants se remettent à servir de la m....e aux clients, honteux !!!).

C'est maintenant que les choses vont se compliquer car nous devons à présent remonter tout en haut sur le plateau. Plutôt que de grimper par la route, dangereuse en cette période de l'année avec tous les touristes et camping cars qui nous frôlent, nous décidons de prendre une variante en continuant de longer le Tarn sur un sentier parfois difficilement praticable (- C'est rien de le dire ^^.), avec un peu de gaz sur notre droite et un final descendant digne d'une spéciale d'enduro avec des épingles, des marches et des caillasses qui nous font arriver à Saint Chély du Tarn. Une bonne pause en bas avant d'attaquer la longue remontée jusqu'au Col de Coperlac sur un sentier en monte régulière à 7-8% de moyenne, dans du caillou (- Je me suis fait plaisir dans celle-là, j'ai lâché les chevaux et je me suis bouffé les 400m de D+ d'une traite sur mon plateau de 36.) (- Ben moi j'en ai vraiment chier la dedans... La chaleur étouffante, la draille usante, la fatigue accumulée, etc... Je savais que cette montée serait dure en préparant les traces mais la réalité était encore plus dure que mon imagination !!!). En haut du col, nous faisons une (- Looonnngueeee... ^^) pause avant de prendre la direction du Mas Saint Chély, où nous faisons le plein des poches à eau. Le vent se lève sur le Causse Méjean, les paysages sont désertiques, on se sent seul au monde, mais c'est magnifique. Quelques vautours tournoient au loin dans le ciel avant d'arriver au Buffre.

A Nivoliers, hameau perdu sur le causse, nous décidons d'acheter deux trois bricoles au cas où nous devrions bivouaquer. Pour l'anecdote, l'épicerie est tenue par un cousin de Marvin Martin, le footballeur de Sochaux ^^. Puis nous empruntons le GR60, assez difficile dans ce secteur et peu roulant, après la Bégude Blanche, un peu de poussage entre les parcs des chevaux de Przewalski, dont nous apercevrons deux specimen.



Nous poursuivons sur le plateau venté du Causse et arrivons finalement au gîte salvateur de l'Hom, perdu en haut du causse, après 61km de roulage. Le gîte est top et le boeuf bourguignon maison nous remplit le ventre, par contre le vin rouge râpait bien la langue, mais bon... (- Ce que je me suis mis ce soir là ^^.) (- Ce que tu t'es mis "TOUS" les soirs ^^... Moi aussi d'ailleurs... ^^)

Une journée qui se solde avec 61 kilomètres au compteur, un poil moins que les jours précédents mais tout de même bien usante avec la sortie des gorges du Tarn.
  • Denivelé positif cumulé : 1402 m
  • Denivelé négatif cumulé : 860 m
  • Altitude maxi : 1148 m
  • Altitude mini : 475 m
  • Altitude moyenne : 711 m

vendredi 5 août 2011

Etape 06 : Bagnols les Bains > Florac

- Petit matin de la sixième étape, je me réveille en super forme, le confort de l'hôtel m'a fait le plus grand bien. :o) Je me suis réveillé avec cette drôle de réalité : Le cap de la mi-parcours est passé... Hey Arnaud, on a passé la mi-parcours, ça t'inspire quoi ???

Notre petite chambre, bien rangée... ^^
La nuit fut extra, nous nous sommes bien requinqués; nous retrouvons Sébastien au petit déjeuner, on fait le débriefing de la journée qui nous attend et nous enfourchons les vélos pour grimper un peu en direction d'Auriac, puis nous empruntons un tronçon commun aux GR43, GR44, GR68. Nous arrivons ainsi sur les plateaux désolés et arides des Monts Lozère (- La quiétude et la sérénité qui règnent ici sont magiques, je fais vraiment le vide dans mon esprit et je profite de ces instants de tranquillité pour penser à ma famille et à mes amis). Nous regardons la Margeride au loin, la bruyère est en fleur, les paysages sont superbes.
A la Croix de Maître Vidal nous continuons toujours tout droit, les sentiers sont roulants, nous progressons à bonne allure sur les pistes. Il fait beau temps, nous apercevons au loin le Mont Aigoual (- Le voilà enfin ce Mont Aigoual, lui qui inspire tan de respect aux VTTistes et cyclo de tout horizons. Quand je le vois comme ça au loin, je sens tout le poids de sa légende) (- C'est l'endroit "mythique" de cette GTMC, le voir au loin impose une sorte de respect).

Instant magique dans les Monts Lozère.
Nous roulons à présent sur le sentier du Pic Finiels, le point culminant des Monts Lozère à près de 1700m. Nous n'irons pas en haut, nous nous contenterons "seulement" de franchir le col, à 1550m (- Et c'était bien assez pour mes cuisseaux. ^^). Une belle portion descendante nous mène au hameau de Salarials. Le temps change, le ciel se charge, il fait assez lourd, il ne faut pas trop rester dans le coin. Nous sortons les sur-sacs, car quelques gouttes commencent à tomber. Heureusement nous sommes en descente, nous filons plein gaz dans la vallée du Tarn et faisons étape au Pont de Montvert pour déjeuner rapidement en terrasse, au bord du fleuve. Il fait très chaud au fond de la vallée, heureusement que nous boirons un demi chacun pour nous désaltérer. Après le repas, Yann fait un détour par la pharmacie acheter de la Biafine et nous repartons (- S'agit pas de mollir sur les soins... ^^).

Que de Cols franchis...
Nous sortons de la vallée par la route, il fait très chaud, l'air est sec, nous ne sommes pas fâchés de rentrer dans les bois (- La transpiration sur les bras séchait directement, impressionnant !!!) (Ahhh ouiiii, ça c'était vraiment impressionnant, j'avais l'impression de sécher de l'intérieur !). D'en haut nous admirons les méandres sculptés par le Tarn, avant de poursuivre dans les bois. Quelques gouttes par ci par là, mais rien de méchant, nous arrivons au Col du Sapet où nous rencontrons deux couples cyclos, qui nous offre des gâteaux. Nous filons vers l'Ouest, pour atteindre le Col de Perpeau, puis une longue descente nous conduit à nouveau au bord du Tarn, au village de Bédouès, puis nous finissons par arriver à Florac, non sans avoir perdu Seb qui s'est trompé de chemin. A Florac, après avoir tourné un peu dans la ville nous trouverons de la place au Gîte de l’Église (- Le bonheur d'avoir de la place en gîte après une bonne journée de vélo, c'est un moment exceptionnel ^^).

C'est beau des mecs qui font la lessive, hein ???
Une bonne douche, un brin de lessive et nous ferons un tour à la foire (- J'achète un bandana pour protéger mon crâne du soleil) (- Mouahahaha, moi je t'aimais bien avec ton slip sur la tete. ^^), durant cette promenade en ville, coup de bol on tombe sur Seb attablé sur la terrasse d'un bistro, on profite de l'occasion pour boire un petit demi-fraise avec lui et planifier le rendez-vous du lendemain matin. Le soir venu, nous nous mettons en chasse d'un petit resto sympa, nous mangerons une bonne pizza accompagnée d'une bouteille de San Pellegrino chacun, une fois n'est pas coutume (- Il faut dire qu'on ne peut quand même pas boire que des binouzes... ^^).

72km au compteur encore pour aujourd'hui.
  • Denivelé positif cumulé : 983 m
  • Denivelé négatif cumulé : 1361 m
  • Altitude maxi : 1558 m
  • Altitude mini : 541 m
  • Altitude moyenne : 1139 m

jeudi 4 août 2011

Etape 05 : Chanaleilles > Bagnols les Bains

- Ah, ben j'ai bien dormi, avec les boules quiès, j'avais juste le bruit du ruisseau en fond sonore, extra, même pas eu besoin de me lever cette nuit en plus, le pied.

- Hummmm quelle nuit géniale j'ai passé, bercé par le glouglou du ruisseau. Bon aller faut pas mollir Arnaud, on a un bivouac a ranger et en plus, je sais pas toi mais moi le grand air ça me creuse et je pourrais bouffer un cul d'hippopotame ce matin !!!

Nous replions le camp de base assez rapidement, la toile de tente est humide avec l'eau du ruisseau et la condensation mais c'est pas grave, elle sèchera plus tard. Nous quittons Chanaleilles après une bonne nuit et un bon petit déjeuner avalé au bistrot gîte. Nous reprenons la route sur un chemin verdoyant qui se transforme en monotrace en faux plat montant. Il fait plus chaud que la veille, le soleil du matin et l'humidité ambiante rendent l'atmosphère lourde. Yann se beurre les bras avec de la crème solaire (- ahhh oui, pas prêt de refaire la connerie d'oublier le beurrage maintenant que les coups de soleil guérissent...) et nous attaquons une portion de bitume avant de bifurquer sur notre gauche sur une large piste forestière qui mène au gîte du Sauvage, un très joli corps de bâtiment où les randonneurs trouvent refuge. Nous poursuivons ensuite dans les bois, à travers un parc à chevaux, sur le GR65, que nous quittons rapidement pour filer en direction du sud, dans la forêt communale de Sainte Eulalie.

Qu'ils sont beaux ces sportifs ^^
Notre itinéraire nous indique une direction tout droit, le problème est que le chemin est barré par une imposante clôture et une mise en garde : Bisons d'Europe de la Margeride - Défense d'entrer. (- C'est quoi ce délire, qu'est ce qu'il fout là ce parc à bisons???) (- Heuuuu ben... sais pas moi ??? Sur le guide y a rien là... Ben y nous reste plus qu'à essayer d'en faire le tour...). Nous sommes obligés de contourner l'imposant parc, en empruntant un petit sentier qui monte fort, droit dans la pente, heureusement pas très long. Merci les GPS qui nous ont bien servi sur ce coup. Pas vu de bisons, Yann en a entendu meugler un ou deux dans les bois. Nous finissons par arriver sur une petite route qui assure la liaison vers les bois clairsemés de la Margeride, sur le GR43.

Station de ski en Lozère.
Le paysage change petit à petit, la forêt est moins dense, il y a un peu plus de zones non abritées et désolées, les cailloux sont plus présents également, nous arrivons en Lozère, à la station de ski nordique des Bouviers (- Me viennent des envies de randos raquettes en regardant le plan... ^^). Nous poursuivons notre itinéraire dans les bois, et après le Col des Trois Soeurs, un sympathique singletrack avec racines et pierres nous tend les bras, nous suivons toujours le GR43 et la piste descendante nous mène au village du Giraldès, connu pour son élevage d'aurochs, que nous ne verrons pas. Il est 13h30, il fait très chaud maintenant et nous demandons l'hospitalité à la table d'hôte du village, (- excusez nous Madame, est-ce qu'il serait possible de manger, on meurt de faim.). On nous accueille à bras ouverts, c'est très réconfortant. Menu improvisé avec salade de tomate, omelette, fromage et fruit, impeccable pour se refaire la cerise et pour reprendre notre chemin, en montant une jolie bosse qui nous emmène dans les bois de feuillus.

Le superbe Lac de Charpal.
Au détour d'un carrefour forestier, nous arrivons sur les berges du très beau Lac de Charpal, réputé pour la quantité de ses brochets. Nous traversons le barrage à pieds, il y a du monde, et nous poursuivons sur le sentier forestier de la Combe des Ânes. Nous poursuivons toujours sur le GR43 et arrivons au village de Laubert, puis Larzalier et une piste en descente nous fait visiter le château féodal du Tournel. Nous traversons le village de Saint Julien du Tournel, et un single technique (- Me suis bien amusé dans ce tas de cailloux) (- Moi beaucoup moi avec mon semi-remorque... ^^) longeant le Lot nous mène à Bagnols les Bains, terme de notre étape. Deux tournées de bière rafraichissante en terrasse (- Y en avait besoin. ^^), et nous réservons une chambre pour la nuit à l'hôtel, ça fera du bien à nos petits corps. On en profite pour faire une lessive dans le lavabo et on fait sécher la toile de tente dans la chambre. (- Une vraie baignoire... La possibilité de faire une lessive... WOUAAAA le luxe... ^^)

Les ruines du Château de Tournel.
Nous ferons la rencontre de Sébastien, un vététiste boulanger de la Sarthe qui devait faire la GTMC avec deux copains, mais ceux-ci se sont désistés peu avant le départ... Se retrouvant seul, il a donc préféré ne faire que la deuxième partie de la GTMC (- Je l'ai découvert errant dans le hall de l'hôtel, bien sûr je l'ai invité à se joindre à nous pour le diner.). Première étape demain pour lui donc, nous roulerons les jours suivants ensemble.

71km au compteur pour aujourd'hui. Nous quittons la Margeride pour les Monts Lozère.
  • Denivelé positif cumulé : 879 m
  • Denivelé négatif cumulé : 1089 m
  • Altitude maxi : 1494 m
  • Altitude mini : 918 m
  • Altitude moyenne : 1299 m

mercredi 3 août 2011

Etape 04 : Neussargues > Chanaleilles

- Mais qu'est ce que c'est que ce bordel !!! Ça va pas de jouer de la trompette à c't'heure non !!! Finalement je finis par ouvrir les yeux pour me rendre compte que c'est encore ce maudit réveil qui sonne... Hummmm, ça va Arnaud ? Put..n j'ai le syndrome encéphalorectal moi ce matin... Tu as bien dormi ??? Je crois qu'il a plu cette nuit mais j'ai p'tet rêvé... Bon faut qu'on se bouge sinon on va être en retard au petit dej et on va se faire écharper par Maryse et Jean-Pierre. ;o))

En effet, il a plu cette nuit, un bel orage à ce qu'il paraît, d'après Jean-Pierre (- j'ai absolument rien entendu moi ^^, trop bien dormi), le ciel est couvert ce matin. Après un bon petit déjeuner, nous quittons le gîte de La Sapinette pour poursuivre l'aventure GTMC. La sortie de Neussargues est douloureuse car on attaque par une grosse côte à froid (- je comprends mieux maintenant le sourire narquois du petit vieux croisé en bas de la côte dans sa 4L...) (- Mouai, si je le recroise celui là...). Inutile de se faire mal dès le début, après une partie de roulage, nous finirons de la grimper en poussant les vélos (- oui, enfin, même à pieds elle a fait mal celle là. ^^), pour atteindre les contreforts de la Margeride.

Le parcours du jour emprunte majoritairement le sentier de grande randonnée de Saint-Flour, une ville que nous ne manquerons pas de traverser au passage. On en profitera pour prendre un petit café en terrasse de bar au bord d'une départementale bien fréquentée, avant d'aller à la pharmacie acheter des huiles essentielles pour calmer nos fessiers en feu ^^ (- bonjour Madame, vous avez quelque chose pour ... heu..., comment dire... ;o) Un peu plus loin, j'achèterais également une nouvelle paire de lunettes au bouclard du coin, ayant oublié les miennes sur un rocher quelque part dans le Cézallier...).

Le ciel se couvre un peu plus et nous décidons de sortir les sur-sacs, mieux vaut prévenir que guérir. Après une petite portion de bitume, nous finissons par atteindre l'autoroute A75, que nous traversons (sur un pont ^^) avant d'arriver au village Le Pirou, puis nous atteignons enfin Ruynes en Margeride après avoir dévalé un très joli sentier monotrace en forêt.

On l'a eu ce Mont Mouchet ^^
Nous mangerons comme des morfales dans le petit bar restaurant du coin (- qu'est ce qu'on bâfre quand même... Remarque ce midi on a manger des fruits quand même... ^^), et nous poursuivons notre parcours. On sait que ce sera dur car un mur nous attend, d'autant plus que le brouillard d'altitude en cache le sommet. C'est donc avec alternance de poussage et de roulage que nous finirons par arriver sur le plateau de la Margeride, accueilli par une jolie petite bruine écossaise. Une vraie purée de pois, on ne verra pas vraiment les beaux paysages du coin. Qu'à cela ne tienne, nous ne traînons pas dans les parages, nous poursuivons notre parcours en direction du Mont Mouchet, haut lieu du souvenir de la Résistance. L'arrivée au monument se fait par la route, nous sommes accompagnés de quelques gouttes, puis l'ascension du Mont Mouchet à proprement parler se fait sur une route forestière puis sur un chemin caillasseux à souhait. Après quelques tours de pédales (- oui enfin, quelques, c'est un euphémisme...), ça y est, nous sommes au sommet à environ 1500 mètres d'altitude ! Malheureusement, le temps ne nous permet pas vraiment d'apprécier les paysages alentours, mais la météo s'améliore tout de même un peu, au moins il ne bruine plus... Après une petite séance photo (- et une spéciale dédicace à Larsen. ^^), nous repartons sur un sentier descendant en direction d'Auzenc.

Soupe chinoise à la frontale
La météo s'améliore au fur et à mesure de la descente, il nous reste quelques kilomètres à avaler pour arriver à Paulhac en Margeride où nous prévoyons de passer la nuit au gîte "Le bon accueil". Malheureusement pour nous l’accueil se résumera à un Coca, le gîte est complet, pas de chance ! Après quelques réflexions et consultation du topo-guide, nous décidons de poursuivre encore un peu en direction de Chanaleilles pour voir si la chance nous sourit au gîte "Halte du randonneur" (- environ 16 kilomètres de mieux, je commence à être fatigué mais je rassure Arnaud en lui disant que je dois passer ça sans trop de problèmes, et puis au pire on bivouaquera dans la montagne. Pourquoi tu fais cette tête Arnaud ...? ^^). Une fois sur place, même sérénade, plus de place au gîte mais en papotant avec la propriétaire, une petite binouze à la main ^^, elle fini par nous dire : - ahhh vous avez une toile de tente, et ben installez vous derrière dans le chemin qui longe le ruisseau, vous serez tranquilles et vous ne dérangerez personne. Elle nous ouvre la petite épicerie attenante au bar où nous achetons deux trois bricoles pour le repas de ce soir et le petit déjeuner de demain. Une fois rassurés sur le reste de notre soirée et nuit, nous ne manquerons pas de boire seconde tournée pour fêter ça ^^.



- Cette soirée restera un grand souvenir, mon premier bivouac. On a pu manger une bonne soupe chaude aux nouilles chinoises, grâce au réchaud, manger du saucisson, des chips, le tout éclairé à la frontale bref, le grand luxe ^^.

- Je me suis fais un énorme plaisir lors de ce bivouac improvisé, te faire découvrir ça Arnaud c'était vraiment génial !!! Ce sont des petits moments ou on retombe en enfance, la petite lumière dans les yeux, les souvenirs de cabanes dans les bois qui ressurgissent... Que du bonheur... Je crois que mon seul regret lors de cette GTMC sera de ne pas avoir pu te faire découvrir la même chose mais complètement isolés dans la montagne. ;o))

Cette étape sera la plus longue de la traversée, avec 80 km au compteur.
  • Denivelé positif cumulé : 1786 m
  • Denivelé négatif cumulé : 1444 m
  • Altitude maxi : 1509 m
  • Altitude mini : 767 m
  • Altitude moyenne : 1118 m

mardi 2 août 2011

Etape 03 : La Godivelle (Espinchal) > Neussargues

- Le réveil sonne, je mets un petit moment à comprendre ce qu'il se passe, j'ai bien dormi mais j'ai quand même du mal à émerger... Je sors la tête de sous le duvet pour découvrir qu'Arnaud n'est pas beaucoup plus alerte que moi en ce petit matin... Salut mec, ça va ? Tu as bien dormi ? T'as pas l'air en forme là...

 - La terrine n'est pas passée, me suis levé deux fois...
 



Il fait frais ce matin au bord de la rivière à Espinchal, mais le beau temps sera encore de la partie aujourd'hui. Nous replions la tente encore humide, il va falloir penser à la faire sécher dans la journée... Nous levons donc le camp assez rapidement, après avoir avalé le Brossard acheté la veille à l'épicerie (- il fait du bien celui là, j'avais le ventre vide) (- moi j'ai pas le ventre vide mais il fait du bien quand même ^^ ).

Nous devons rattraper l'itinéraire à La Godivelle, nous remontons donc ce que nous avons descendu la veille. Heureusement, la route monte tranquillement sur 5 kilomètres, on roule au train pour faire chauffer les jambes. Après La Godivelle nous admirons le Lac d'En-Bas avant de poursuivre notre itinéraire. Nous changeons complètement de paysage et entrons dans le Cézallier, les prés sont verts et les paysages rappellent fortement les highlands écossais (- c'est incroyable, je me crois revenu 15 ans en arrière quand je suis parti barouder du coté d'Inverness).

Les sentiers du Cézallier
Le roulage se fait principalement sur un single pas facile, entre deux prés clôturés par des fils barbelés. Il faut rester prudent. Il y a quelques portages pour passer les clôtures, mais rien de méchant, environ cinq ou six, grand maximum. Après le très beau Lac de Saint-Alyre, nous arrivons à Boutaresse, où une loooongue portion de route nous mène au Col de Chamaroux à 1300m. Nous prenons ensuite un chemin sur la gauche qui grimpe dur, nous sommes sous le soleil et nous ferons une pause quasiment en haut pour manger une barre (- j'aurais la bonne idée d'oublier mes lunettes sur un rocher, je ne retournerais pas les chercher) (- pfffff même pas drôle...).

Nous descendons comme des balles au Buron de Paillassère Bas puis traversons Pradiers, avant d'arriver à Allanche par des sentiers détournés. Nous y rencontrerons deux cyclistes bien sympathiques avec qui nous discutons de la GTMC. Nous achetons des Chips, du Coca et des Orangina ET de la crème solaire indice 50+ dans une épicerie après quoi, nous commandons deux pizzas au camion du coin (j'avais bien faim, le brossard était loin, miam, ça fait du bien tout ça). Après ce repas pantagruélique nous attendons quelques minutes l'ouverture de la Poste (- Ben oui, mon sac est vraiment trop lourd de 2 kilogrammes et ça fini par me tanner le cul sur la selle ^^, je fais donc un peu de tri pour renvoyer le surplus de matos "confort" chez moi en Colissimo) (- excellent... trop fort ! ^^)

Après la pause et un dernier arrêt à la pharmacie pour acheter une crème pour "soigner" les coups de soleils, nous prenons rapidement de la hauteur en longeant une portion de vélo rail avant de grimper enfin au frais dans les bois (- il était temps, je sentais la grosse défaillance arriver, entre la pizza bien grasse qui me pèse sur l'estomac et l'obligation de rouler en manches longues pour protéger mes coups de soleils d'une sur-brulure, j'ai passé un bien sale moment...), nous passerons à côté de l'ancien moulin de Pic et nous arrivons à Chalinargues, où l'on s'arrête boire deux tournées (pas d'alcool ce coup-ci ^^) au bistrot du coin, les gens nous regardent comme si nous étions des bêtes curieuses, avec nos gros sacs et nos vélos chargés. Nous continuerons de rouler sur un sentier monotrace avec quelques portions techniques et nous arrivons enfin à Neussargues. C'est une étape importante car nous avons pas mal de trucs importants à faire, comme : faire sécher la toile de tente, réparer mon sac étanche au gaffer, boire une petite binouze, faire une petite lessive, prendre une douche. Et surtout il nous faut aussi un minimum de confort cette nuit pour reposer correctement les organismes qui s’acclimatent doucement à l'effort quotidien.

La Sapinette
Après un passage au magasin de bricolage local pour acheter le gaffer, nous filons au Chalet de la Sapinette, nous y rencontrerons Jean-Pierre et Maryse les gérants, deux sacrés personnages qui jouent un numéro de duettiste à mourir de rire ! Nous y mangeons comme des cochons (- bâfrer serait plus proche de la réalité ^^) des saucisses et un fantastique aligot maison préparé par Jean-Pierre (- aligot que je me suis retrouvé, je ne sais pas trop comment, à servir à la façon traditionnelle sous l'oeil critique de Jean-Pierre, j'vous dis pas la pression là !!!). Nous y  avons passé un merveilleux moment de convivialité et de gastronomie ainsi qu'une très bonne nuit.

Une étape plutôt courte de 55km mais avec de belles bosses quand même.
  • Denivelé positif cumulé : 870 m
  • Denivelé négatif cumulé : 1104 m
  • Altitude maxi : 1455 m
  • Altitude mini : 803 m
  • Altitude moyenne : 1124 m

lundi 1 août 2011

Etape 02 : Orcival > La Godivelle (Espinchal)

- Mais quel est donc cet horrible bruit dans la nuit ? Hein ? Quoi ? Qu'est ce qui ce passe ??? Ohhhhlala mais ce n'est que mon réveil, déjà ? Hummmm, comme je dormais bien...
Salut Arnaud, comment va ? Tu as bien dormi ? 

- Comme une tombe, pas entendu un bruit grâce aux boules quiès ^^.

Les automatismes ne sont pas encore là, le bouclage des sacs et la préparation des vélos en ce premier matin sera un peu laborieuse mais ça se fait tranquillement, après quoi direction le "Notre Dame" pour un petit déjeuner, riche et copieux. Il est temps de reprendre le VTT, nous sortons d'Orcival pour attaquer directement par une belle bosse, à froid! La dernière portion se fera même en poussant car vraiment trop raide...

Nous retrouvons rapidement le sentier du GR441 qui va nous amener au bord du Lac Servières à 1200m. Paysage grandiose avec la météo clémente du jour (- c'est la première fois que je vois ce superbe lac sans personne autour, magnifique !). Immortalisation du moment en photo (- c'est le moment ou jamais d'exploiter comme il faut la fonction panoramique de l'APN ;o)  )
 
Panoramique du Lac Servières
puis nous poursuivons l'étape dans les bois, sur un très joli sentier qui nous amène à Pessade. De là, un long chemin droit en direction de Saulzet le Froid, avant de nous enfoncer dans les sous bois de Mareuges.

Traversée de Beaune le Froid où nous contemplons le majestueux Massif du Sancy, avant de descendre au bord du Lac Chambon par un sentier technique plein de pierres. Nous contournons le lac et nous faisons étape dans un snack, histoire de boire une bière et de manger un morceau. Nos deux vététistes rencontrés la veille nous rattrapent, on discute un moment et ils repartent car leur voiture les attend au Lac Pavin. Nous repartons le ventre plein (- steacks hachés frites + un demi en apéro ^^ bien sûr) en direction de Saint Victor la Rivière, puis Besse en Chandesse où nous ferons un arrêt à la pharmacie (- hummmm, la décence nous interdit de vous parler de la partie de nos anatomies qui avait grand besoin de soins... ^^), puis nous poursuivons par une belle bosse en plein cagnard sur le GR30 avant de retrouver les bois au sud du Lac Pavin, en direction du Lac de Montcineyre.

Pause barbotage les pieds dans l'eau au bord de ce magnifique lac, la quiétude des lieux est réconfortante (- j'avais presque envie de piquer une tête mais je crois que le garde n'aurait pas apprécié). Nous retrouvons nos deux amis de la veille et nous roulerons un moment en leur compagnie jusqu'à Cureyre (- d'ailleurs, pas sûr qu'ils la fassent en 9 jours leur GTMC, vu comment le deuxième larron souffrait dans les bosses) ; (- ça c'est clair, il lui aura fallu près de 3 kilomètres pour finir par me dépasser dans la grosse bosse juste avant le hameau de Cureyre et franchement je n'étais pas à la fête moi...). Nous arriverons finalement à La Godivelle sur un petit sentier singletrack assez usant. Le village semble perdu au milieu de nulle part. Nous cherchons un hébergement, malheureusement les deux gites sont pleins...

La fontaine de La Godivelle
Le temps de trouver une solution alternative pour le couchage du soir, nous buvons un coup (+2 demis) dans un des gîtes complets, faisons le plein des sacs à flotte à la célèbre fontaine du village (- j'en profite pour acheter une terrine de porc au marc d'Auvergne, mauvaise idée...) (- ahhh, ça... ^^). La solution de repli trouvée, nous traçons à Espinchal, à 5km. Nous y rencontrerons un sacré personnage, une figure du village, qui est aussi fanatique de parties de chasse que de la bouteille de rouge (- et de tout ce qui lui passe devant le museau... ^^). Super sympa, il nous guidera vers l'épicerie du village, fermée, qu'il fera ré-ouvrir pour nos pommes et  nous pouvons ainsi acheter de quoi manger pour ce soir. Il nous emmènera ensuite au camping municipal, complètement vide...

Établissement du campement
- Notre petite vie de baroudeurs s'organise, je plante le campement sur un emplacement qui surplombe un petit ruisseau qui chante tandis qu'Arnaud découvre les joies de la douche à la barbare dans le lavabo des toilettes. J'avoue que sur ce coup là on n'a pas été bon, il y avait un distributeur de jetons pour les douches sur le mur des sanitaires mais on ne l'a pas vu... ;o))

- Retour de la douche, Yann à planté la toile et commencé à sortir la boustifaille. Je continue de déballer nos affaires, et je fais sécher les affaires sur le grillage, au bord du ruisseau. Yann, lui part se laver dans le lavabo.

La soirée s'écoule tranquillement, entre papotages, vérification du parcours de demain et repas où nous mangeons comme des morts de faim...^^ Non seulement le gros pot de terrine y passera quasiment mais il faut rajouter à ça un pain, deux salades de riz, un gros paquet de chips, des bananes, une grande bouteille de coca... (- et un petit café pour moi ;o)  ). La nuit tombe vite et la fraicheur avec, il est temps de se réfugier sous la toile et de se glisser dans nos duvets pour une bonne nuit de repos bien méritée.

- J'ai du mal à dormir, mon ventre me tortille. Je lutte en vain et je dois me résoudre à me lever deux fois pour aller vomir le repas du soir dans les toilettes : la fameuse terrine au marc d'Auvergne ne passe pas, en même temps le vendeur m'avait bien dit de la mettre au frais avant de la manger, mais bon quand on a faim... La fin de la nuit sera bien mieux, je dormirais plutôt bien. J'ai quand même bien eu peur de choper une gastro sur ce coup là...

- Quelques pages de lecture pour m'endormir et au bout d'une vingtaines de minutes je sombre dans un sommeil réparateur, j'ai vaguement entendu Arnaud se lever à deux reprises dans la nuit... Je ne sais même plus si je lui ai demandé si ça allait tellement je suis dans le gaz... ;o)

- Non, t'as pas bougé un sourcil ^^

Une étape de 69km
  • Denivelé positif cumulé : 1476 m
  • Denivelé négatif cumulé : 1319 m
  • Altitude maxi : 1279 m
  • Altitude mini : 859 m
  • Altitude moyenne : 1087 m

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